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Synopsis
: Au
coeur des conflits parentaux, les
enfants trinquent et peuvent
devenir des patients gravement
névrosés qui ne croient plus en
rien, et surtout pas au bonheur à
deux : "Ta
saleté de père a fait ceci, ta
chienne de mère cela... Tu ne
vas pas me dire que tu prends
son parti cette fois-ci?..."
Lorsque
l'enfant devient l'arme
stratégique des parents en
situation de conflit, on peut se
demander dans quel état le
laissera-t-on après cet abus de
pouvoir parental qui dure souvent
de nombreuses années.
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Résumés
des ses livres :
> En
février 2018,
il publie : "Ma
vérité sur l'autisme", un essai apportant
un regard nouveau sur les pratiques professionnelles
au sein des institutions, ainsi que sur l'expression
des troubles autistiques et les méthodes de prise en
charge, à cette époque où la psychanalyse est tant
controversée.
> En
janvier 2021, il
publie : "LezAPe :
LA FACe CACHéE De LA PSyCHoLoGiE dE L'eNFANT",
un essai amenant le lecteur à explorer la psychologie
infantile sous un angle sociétal. Jean-Luc ROBERT fait
ici le lien entre les interactions parents/enfants et
le devenir de l'enfant.
> En
septembre 2021, il
publie : "L'ENFANT
: L'instrument du Conflit Parental",
un essai dans lequel il dénonce la maltraitance
psychologique des enfants qui sont instrumentalisés au
sein d'un conflit parental. Dans ce livre Jean-Luc
ROBERT fait à nouveau le lien entre les interactions
parents/enfants et le devenir de l'enfant.
Aujourd'hui
il est édité chez Dunod et nous avons pu l'interviewé
sur son parcours, de l'auto édition à l'édition.
Quelques
questions pour débuter, parce que chez Iggybook on
est curieux de connaitre le rapport des auteurs avec
l’écriture.
-
Être
auteur, pour vous, c’est plus un métier ou une
passion ?
Ecrire
a toujours été un plaisir et une nécessité. Je me rends
compte aujourd’hui que l’écriture prend de plus en plus
de place dans ma vie parce que j’y consacre plus de
temps d’abord, et parce que c’est pour moi devenu
indispensable ensuite. Avec l’écriture, va aussi une
démarche d’étude et de recherche (lecture et réflexion)
qui épouse parfaitement mon identité professionnelle de
psychologue clinicien. Ecrire éclaire ma pensée.
-
Qu’est-ce
qui vous a donné envie d’écrire des livres ?
Une
volonté de plus en plus précise de dénoncer et
d’alerter. Une farouche envie de vérité ainsi qu’une
volonté de ressembler mes idées en un seul endroit. Et
puis écrire a indéniablement sur moi un effet
cathartique au sens littéral décrit par Aristote. Il y a
comme une épuration des passions m’animant par le canal
artistique qu’est l’écriture, me libérant ainsi de
certaines émotions et éprouvés qui autrement auraient pu
devenir envahissants. Avec l’écriture, ils sont
consignés quelque part dans un bouquin qui devient
l’objet le plus précieux qui soit. Je peux alors
regarder mon livre avec sérénité et me dire :
« tout est là et sera là pour toujours ».
-
Où
écrivez-vous ? À quel moment de la journée ?
Combien de temps consacrez-vous à
l’écriture ?
Etant
en perpétuel mouvement, j’écris dans tous les lieux
publics où je me trouve, et à tout moment de la journée.
Je peux donc être dans une bibliothèque, dans un
restaurant ou dans une salle d’attente, et me mettre à
écrire. Je n’aime pas écrire sur mon lieu de travail
(cabinet) ou à mon domicile. Je n’aime pas écrire en me
trouvant dans un univers statique. Par exemple écrire
dans un avion ou dans un TGV est une situation très
plaisante pour moi et qui facilite grandement ma
créativité. Et pour répondre à votre dernière question,
je pense bien passer deux heures à écrire par jour au
minimum (comptes-rendus et articles).
-
Travaillez-vous
sur ordinateur ou sur papier ?
Sur
ordinateur. Mon PC ne me quitte pas. Mais j’ai toujours
un petit bloc-notes au cas où je ressentirais l’envie
pressante d’écrire quelque chose.
-
Quel
est votre livre préféré ?
Je
ne peux pas choisir. Je peux juste dire que je suis très
difficile et que beaucoup de livres sont pénibles à
terminer pour moi. Je n’aime pas m’ennuyer en lisant.
Vous
avez débuté par l’auto édition, sur notre plateforme
Iggybbok et aujourd’hui votre ouvrage Ma vérité sur
l’autisme, est publié chez Dunod Edition. Un
rêve pour beaucoup d’auteurs. Voici une série de
questions pour comprendre votre parcours si vous le
voulez bien.
-
Pourquoi
vous êtes-vous tourné vers l’autoédition ?
Parce
que dans un premier temps, les maisons d’édition
disaient trouver mon livre intéressant mais je les
sentais craintifs, trouvant toujours un prétexte pour
repousser la date de la publication. Je pense qu’elles
prennent toujours un risque assez important à éditer un
auteur inconnu pour la première fois, et que ce risque
n’est pas évident à prendre. On peut comprendre que
logiquement, elles préfèrent éditer un auteur
apportant certaines garanties.
-
Quels
avantages y voyez-vous ?
L’auto-édition
comprend de nombreux avantages pour un nouvel
auteur :
- On
a principalement une liberté totale :
- en
matière de création (couverture, 4ème de
couverture, contenu),
- mais
aussi de stratégie commerciale (fixation des prix,
contenu des campagnes publicitaires via les
réseaux sociaux…),
- ainsi
qu’en ce qui concerne les modifications
(couverture et contenu) que l’on peut apporter à
tout moment (ceci n’est pas un luxe car j’ai
appris qu’une œuvre avait besoin de multiples
peaufinages avant sa version définitive, et qu’un
livre peut être publié trop rapidement. Avec un
éditeur traditionnel, il y a forcément une
certaine lourdeur lorsque l’on veut procéder à des
changements puisque le tirage se fait à plusieurs
centaines d’exemplaires. Avec l’auto-édition, rien
n’est imprimé à l’avance, ce qui fait que l’auteur
peut publier sans crainte de s’être précipité, et
modifier/améliorer son livre régulièrement s’il le
souhaite, en ayant l’assurance que le prochain
livre vendu (en ligne ou en format papier)
contiendra les changements qu’il a opérés.
Quelles
en sont les limites selon vous ?
Les
limites concernent essentiellement la visibilité, qui si
elle est déjà intéressante via les plates-formes
numériques, n’est pas aussi étendue que celle offerte
par une maison d’édition comme Dunod, qui comprend une
équipe de professionnels qui savent œuvrer pour mettre
votre livre en librairie, mais aussi pour vous rendre
visible auprès des médias susceptibles d’être intéressés
par votre ouvrage. L’auto-édition demande à l’auteur un
savoir faire qui peut prendre beaucoup de temps à
acquérir et une certaine énergie. Il faut par exemple
savoir créer son réseau (les réseaux sociaux, les bons
contacts etc…), ce qui est loin d’être évident. Je pense
que beaucoup d’auteurs ne savent pas par où commencer et
espèrent qu’un buzz arrive en mettant simplement leur
livre sur les plates-formes numériques, mais cela est
rare. Je crois qu’en la matière, une bonne communication
est indispensable pour qu’un livre auto-édité notamment,
puisse avoir sa chance et générer des clics, puis des
achats.
-
Quel
avantage voyez-vous à être aujourd’hui publié par
Dunod ?
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Quel
avantage voyez-vous à être aujourd’hui
publié par Dunod ?
Une
visibilité certainement décuplée. Un
crédit donné à mon ouvrage (aux yeux du
public et des médias) qui fait que mon
propos est davantage considéré. J’ai déjà
des retours auxquels je ne m’attendais
pas, et que je n’aurais pas eus sans cette
publication chez Dunod.
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-
Et
que conseilleriez-vous à un jeune auteur avant
de se lancer ?
De
se créer un réseau solide et abondant. Je ne crois pas
au mythe de l’écrivain isolé qui se contente de mettre
son livre sur le net et qui voit des milliers de
lecteurs affluer vers lui.
-
Vous êtes
désormais publié par une maison d’édition
classique. Comment avez-vous été
approché ?
Mon
responsable éditorial m’a approché par e-mail après
avoir découvert l’existence de mon livre sur internet.
-
Être
un auteur auto édité c’est décider soi-même de
ses choix éditoriaux. Le fait d’être publié par
un éditeur classique comme Dunod a-t-il changé
quelque chose à cela ?
Oui
en effet. Mais je découvre qu’un éditeur comme Dunod
est très à l’écoute des auteurs. J’avais imaginé que
l’auteur n’avait jamais son mot à dire, et ceci était
aussi un frein pour aller vers un éditeur classique.
Au final, mon éditeur a été patient et à l’écoute.
J’ai la certitude que son expertise a même été une
aide pour faire ressortir le meilleur de mon œuvre. Il
est aussi intéressant d’écouter les conseils de
personnes qui connaissent les ficèles. Ma crainte
était de perdre quelque chose, ma liberté entre
autres, mais vu de l’intérieur aujourd’hui, je n’ai
plus cette crainte. Je crois qu’il faut avoir
confiance en son écriture et se dire qu’on obtient
cette liberté par le lecteur et non par l’éditeur.
J’entends par là que c’est lui qui décide au final
d’acheter ou non votre livre. S’il achète votre livre,
alors il vous ouvre la voie royale vers la liberté.
-
Voyez-vous
l’autoédition comme un marchepied vers l’édition
classique ou est-ce encore autre chose ?
Lorsque
j’ai écrit mon livre : « Ma vérité sur
l’autisme » et que je pris la décision de
l’auto-publier, je ne voulais plus entendre parler des
éditeurs classiques. Je peux même vous dire que je
n’aimais pas cet univers que je considérais injuste
envers les auteurs « talentueux » qu’ils ne
prenaient pas la peine de faire connaître (risque trop
important). Une entreprise doit faire des bénéfices,
mais dans cet univers créatif, j’ai toujours voulu
croire naïvement que le talent devait toujours avoir
sa chance. Je détestais lire des livres indigestes et
mal écrits par des auteurs n’ayant aucune plume, mais
publiés par les plus grandes maisons parce qu’ils
étaient les fils et les filles de quelqu’un, ou parce
qu’ils avaient été médiatisés suite à un événement
quelconque. Pour moi, les maisons d’édition avaient
fini par se résumer à ça.
Donc
pour répondre à votre question, je n’ai pas pensé au
départ un seul instant que l’auto-édition serait un
marchepied vers l’édition classique. Au contraire,
j’avais une revanche à prendre sur l’édition classique
et je me faisais un plaisir d’exister en me passant de
leurs services.
Aujourd’hui,
j’ai bien entendu mis un peu d’eau dans mon vin, et
réalise que l’auto-édition a agi pour moi comme un
marchepied salutaire. Même si, utopiste, j’aimerais
que les maisons d’édition aillent plus vers les
talents pour l’amour de leur métier, de l’écriture, et
moins vers la facilité. Mais je peux comprendre aussi
que la réalité d’un marché de plus en plus
concurrentiel fasse qu’ils n’ont pas le choix.
Un
dernier mot pour la fin ?
Je
suis heureux de pouvoir partager mon expérience avec
les auteurs d’Iggybook. Je reste ouvert à leurs
questions ou à leurs remarques. Ils peuvent m’écrire
via votre plate-forme ou directement sur www.jeanlucrobert.fr.
Je me ferai un plaisir de leur répondre.
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